Nous sommes potentiellement devant un risque, il ne faudrait pas se dire « si l’on avait su »
Mardi 26 janvier se tenait à Rochessadoule, sous la présidence de la préfète du Gard, et le comité de pilotage du Programme d’Actions de Prévention des Inondations (PAPI)* des ruisseaux couverts porté par le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique (SIVU) des ruisseaux couverts pour l’activité minière en Cévennes et son président Henri Chalvidan.
Après la visite d’un ruisseau couvert sur la commune de la Vernarède et un sur la commune de Robiac-Rochessadoule, la préfète, entourée de nombreux services de l’État, de parlementaires, d’élus régionaux, départementaux, intercommunaux et communaux se sont réunis pour un point de situation sur le travail mené par le SIVU. L’occasion pour ses techniciens de présenter le programme d’étude préalable au PAPI réalisé.
Impressionnée par les ouvrages qu’elle venait de visiter, la préfète a souligné l’importance de ces visites sur site qui permettent de vraiment prendre conscience de l’urgence de la situation. Tout en rappelant la nécessité de continuer le travail approfondi sur la connaissance du réseau et de l’état des ruisseaux couverts dont dépendra la qualité du PAPI, elle a insisté sur l’importance de se préparer collectivement à devoir engager des travaux dans l’urgence. En effet, l’ensemble des partenaires doit intégrer le côté atypique de ce PAPI. Le risque est de se retrouver dans une situation de chevauchement entre une phase d’étude absolument indispensable et des travaux d’urgence tout aussi indispensables. Le danger d’un effondrement est bien réel, notamment lors d’un épisode cévenol.
Aussi, la préfète incite à se préparer, à anticiper, notamment en inventant une méthodologie du traitement de l’urgence qui soit en adéquation avec la situation particulière de ce territoire. Elle propose que ce travail soit conduit sous l’égide du sous-préfet d’Alès avec les techniciens du SIVU, la DREAL et la DDTM (services de l’État).
Pour faire simple, se préparer à aller plus vite que ce qui se fait habituellement dans les PAPIs, en considérant le risque imminent de certains ouvrages et ne pas avoir à se dire collectivement « si l’on avait su ».
*Outil de contractualisation financière entre l’État et les collectivités dans le cadre de la gestion du risque inondation.
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