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Les élus face à l'annonce d'un décès
Hier, lundi 14 octobre 2024, s'est tenue à la communauté de communes De Cèze Cévennes une réunion initiée par M. Soumbo, sous-préfet d'Alès. Cette rencontre a rassemblé les élus locaux, le sous-préfet et ses services, le procureur de la République, les représentants de la gendarmerie, du SDIS 30 (Service Départemental d'Incendie et de Secours) et de l'ARS (Agence Régionale de Santé).
L'objectif principal était de revenir sur le tragique accident de la route de juillet dernier, qui a coûté la vie à deux adolescents et un jeune adulte d'une même famille, et d'aborder la délicate question de l'annonce de ces décès à leurs proches. C'est ce qu'a vécu Wladimir Bernard le maire de Meyrannes le 23 juillet dernier.
Les discussions ont mis en lumière la difficulté et la solitude des élus, notamment des maires, lorsqu'il s'agit d'informer les familles d'un décès brutal, surtout lorsque des enfants sont impliqués.
Malgré la circulaire ministérielles et les outils mis à disposition, comme les guides des élus et les formations du CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) ou du SDIS, ces annonces restent un exercice douloureux et sans véritable cadre d'accompagnement.
Le sous-préfet a souhaité que cette réunion permette une meilleure compréhension du rôle des différentes instances, en particulier celui de la Cellule d’Urgence Médico-Psychologique (CUMP). Il a été précisé que cette cellule, coordonnée par le SAMU, intervient dans un délai maximum de 72 heures après un traumatisme pour apporter un soutien psychologique aux victimes et aux impliqués, mais n'a pas pour mission d'assister les maires lors de l'annonce des décès. La neutralité de cette cellule est essentielle.
À l'issue de cette réunion, l'idée d'une organisation expérimentale sur le territoire De Cèze Cévennes pour créer une cellule d’"accompagnement" a été évoquée.
Un groupe de travail, associant le SDIS, l’association des maires de France, des association d'aide aux victimes, le sous-préfet, le procureur (...) pourrait voir le jour afin de réfléchir aux contours de cette cellule et de proposer des outils pour rendre ces annonces moins pénibles.
Des personnes ayant malheureusement déjà vécu ces situations pourraient aussi apporter leur expérience à ce groupe.
Tout au long de cette rencontre, les pensées des participants se sont naturellement tournées vers les familles et les proches des victimes.